Paul Touvier, ancien milicien de Vichy et condamné à mort en 1947 pour crimes de guerre, échappe à la justice grâce à de puissants soutiens ecclésiastiques, vivant caché jusqu’à ce que ses crimes se prescrivent en 1967. Après avoir obtenu la grâce du président Pompidou en 1973, il retrouve ses biens confisqués et semble avoir échappé à son passé criminel. Mais en 1989, une longue enquête menée par l’Express et l’insistance du colonel de gendarmerie Jean-Louis Recordon relancent la traque, permettant de retrouver Touvier caché dans un prieuré à Nice.
Le procès qui s’ouvre en 1994 est une confrontation avec l’histoire de la France occupée, une justice qui doit juger un citoyen français ayant servi l’État de Vichy. Ancien membre de la Milice, Touvier a été responsable de nombreuses exécutions de résistants et d'atrocités antisémites, notamment l’assassinat de sept Juifs en 1944. Son procès met en lumière la responsabilité de l’État français et les ambiguïtés de la collaboration sous Vichy.
